Tadada tada !
Le sakura est arrivé à
Tokyo ! Plus tard que prévu, mais pourtant! Pendant qu’en Europe, l’hiver
nous rend visite à nouveau, les Japonais sont en train de vivre la saison la
plus belle de l’année ! Arghh, moi aussi, je veux y aller, tout de
suite ! Mais non, il faut que j’attende encore jusqu’au 1er avril !
Puis le décollage - ce n’est pas un poisson d’avril !!! En attendant,
voici un nouveau conte de fées, bien applicable au temps dehors. Il ne manque
que le monstre…
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Yamamba et le berger des vaches
(traduction libre par steffikuma)
Il
était une fois un berger et ses vaches. Un jour, il alla dans un village loin
dans la montagne afin d’y vendre du poisson. Il attacha de la merluche sèche
sur le dos de ses vaches et s’en alla dans la montagne en sifflant une chanson.
Bientôt, il commença à neiger, et les flocons de neige dansèrent autour du
berger. Tout à coup il entendit quelqu’un crier : « eh, eh! »
« Qui
est-ce? » se demanda le berger. Il se tourna dans la direction d’où la
voix était venue et s’effraya. Yamamba, un monstre terrible de la montagne,
courait vers le berger. Le monstre avait la bouche grande ouverte d’une oreille
à l’autre. Les cheveux en argent sur sa tête étaient comme des barbelés, et le
monstre regarda le berger avec des yeux fulgurants. Le berger avait peur et
jeta l’une de ses merluches devant les pieds du monstre. Yamamba engloutit le poisson et aussitôt demanda davantage. Mais le berger des
vaches dit:
« Je
ne peux pas te donner plus de poisson parce que je veux le vendre dans un village
dans la montagne. »
Puis il
vit la bouche rouge largement ouverte du monstre et pensa qu’il faudrait
peut-être mieux quand même lui donner encore du poisson. Ayant englouti le
deuxième poisson, Yamamba demanda encore davantage, et le berger protesta de
nouveau :
« Je
ne peux pas te donner plus de poisson parce que je veux le vendre dans un
village dans la montagne. »
A ces
mots, le monstre menaça avec une voix terrifiante :
« Si
je n’ai plus de poisson, je te mangerai ! »
Le
berger prit encore plus peur et décida de laisser un troisième poisson au
monstre. L’ayant englouti, Yamamba demanda toute la marchandise du berger.
Celui-ci n’avait pas de choix et lui donna tous ses poissons. Puis le monstre
demanda les vaches et sans attendre à une réaction du berger, il prit une vache
après l’autre et les engloutit. Mais Yamamba n’était toujours pas content et
ainsi dit au berger :
« J’ai
toujours faim, et puisque ce n’est que toi qui reste, je vais te manger
maintenant. »
Le
berger frissonna à la pensée être englouti par le monstre et dit :
« Je
viens de faire un long voyage avec les vaches et c’est pourquoi, je suis tout
sale. Dans cet état-ci, je n’ai certainement pas bon goût. Attends donc un peu,
je vais me laver vite dans le lac du val là derrière. »
Le berger
s’en alla dans la direction du val et quand Yamamba ne le vit plus, il prit la
fuite. Le monstre attendit pendant un certain temps, et finalement comprit que
le berger l’avait trompé. Ainsi, il se hâta de le rattraper. Le berger s’était
caché dans un buisson, et quand Yamamba s’approcha, il retint son souffle, mais
le monstre le découvrit quand même. Le berger réussit à s’enfuir, mais à chaque
pas, le monstre s’approchait. Il commanda au berger avec une voix
terrifiante :
« Arrête ! »
Tout à
coup, le berger vit une maison où il s’y réfugia. Il monta jusqu’au grenier où
il se cacha et soudain retint son souffle.
Quand Yamamba
entra dans la maison, il se dit:
« Incroyable,
je suis de retour dans ma maison », et se mit devant le feu de la
cheminée. Le berger entre-temps, ayant entendu ces mots, commença à trembler.
Il était arrivé dans la maison du monstre ! Ce dernier était un peu bougon
parce qu’il avait mangé de la merluche et les vaches, mais pas le berger. Puis
il se demanda s’il fallait mieux cuir encore quelques gâteaux de riz ou se
coucher tout de suite.
Le
berger des vaches chuchota du grenier :
« Gâteaux
de riz, gâteaux de riz ! »
Yamamba
entendit ces mots et dit:
Dis
donc, dis donc, le dieu du feu veut du gâteau de riz. Alors, je vais en cuire
quelques-uns. »
Il
commença à cuir des gâteaux de riz dans la cheminée, mais après peu de temps,
il s’endormit. Une bonne odeur monta dans le grenier et rendit le berger très
affamé. Quand il remarqua que le monstre dormait, il prit un bâton du grenier
et commença à embrocher les gâteaux de riz. Puis il les manga.
Cependant
Yamamba fut réveillé par les bruits que le berger
causa en mangeant et dit:
« Qui mange mes gâteaux de riz ?
Est-ce que c’est une souris ? J’ai peur des souris ! »
Et
soudain, il commença à chercher un endroit où il pourrait se cacher des souris.
« Je
vais me cacher dans la grande marmite en acier ; là, je suis en sécurité
parce que les souris ne savent pas l’ouvrir » se dit le monstre, puis il
monta dans la marmite et ferma le couvercle au-dessus de lui.
Après un certain temps, le berger des vaches
descendit prudemment du grenier, prit une grande pierre et la mit sur le
couvercle de la marmite. Puis il mit du feu au-dessous. Bientôt, Yamamba
commença à avoir très chaud. Il ouvrit le couvercle, sauta de la marmite et
cria en voix haute :
« Aie, je me suis brûlé ! »
A ce
moment-là, il ouvrit la bouche si largement que tous les poissons engloutis et
les vaches tombèrent au dehors. Le monstre cependant, gémissant à cause de la
douleur et des brûlures du feu sous la marmite, s’enfuit. Le berger prit ses
merluches, les accrocha sur le dos des vaches et s’en alla dans la direction du
village dans la montagne en sifflant une chanson.