Mon vélo et moi
Je dirais qu’au Japon, tout
le monde est en possession d’au moins un vélo ! Là, le vélo, c’est le
véhicule le plus utilisé, sept jours par semaine, 365 jours par an. Les
Japonais prennent surtout leur vélo pour aller au travail ou à l’école, mais on
trouve aussi un peu partout quelques flâneurs des rues à vélo : à la
vitesse d’un escargot, le cycliste regarde à droite et à gauche comme s’il
était en train de faire du tourisme. Peu importe qu’il rentre presque dans un
mur ou dans un groupe des vieilles dames en kimono !
Le vrai vélo japonais est en
couleur argent avec une à trois vitesses, porte un panier à l’avant, et est
utilisé par environ 98% des Japonais. Quand j’étais à l’université, mes amis
japonais m’ont dit tout de suite que dès que j’ai acheté un vélo, il fallait le
marquer – que ça soit du scotch coloré ou du ruban au guidon – afin de ne pas
finir par passer des heures entières à le chercher sur les parkings à vélos. Et
je peux témoigner ! J’ai cherché longuement, parfois… !!!
Cependant, le business de
vélo fleurit bien dans ce pays : Devant pratiquement tous les grands
bâtiments publics et les gares, il y a de grands parkings à vélo, parfois même
surveillés et devant les gares ils sont presque tous payant. Et oui, au Japon, il
faut payer pour protéger
l’environnement ! Comparé à une journée de stationnement de voiture entre 500
et 800 yens, le stationnement de vélo à 100 yens est encore presque
humain ! Mais quand même, cela fait réfléchir, même s’il existe aussi des
billets hebdomadaire et mensuel…
Des parkings sophistiqués
ont été développés afin de garer le plus grand nombre de vélos sur le plus
petit terrain : des parkings à plusieurs étages, des remises où les vélos
sont empilés dedans, des cintres à vélo…
Puis en temps de pluie, ils
s’offrent des images bizarres dans les rues : Les nombres de vélo utilisés
à ces jours-là n’est, contrairement aux attentes, pas moindre, car les Japonais
se promènent en vélo en tenant le parapluie dans une main et le guidon dans
l’autre. En observant leur lutte convulsive contre la pluie et leur tentative
de rester sur le vélo en même temps, on a presque pitié pour eux.
Ce qui semble manquer encore
au Japon, c’est une déchetterie de vélos - ou peut-être ça existe déjà ? -
mais en tout cas, on peut voir des vieux vélos cassés et jetés un peu partout,
dans les parcs, devant les gares, sur le campus des universités, ou simplement
dans les rues. Tout ceci ne contribue pas à rendre la ville plus jolie!