Les freeter
Je vous ai déjà parlé du
phénomène des shinjinrui, de la nouvelle génération au Japon, qui depuis
les années 70 essaient de rompre avec les vieilles traditions de la génération
des parents, des règles et disciplines strictes de la société.
Les freeter sont des
jeunes Japonais employées à temps partiel ou sans emploi comme les niito.
Ils peuvent aussi être décrits comme sous-employés ou travailleurs freelance. Le mot « freeter » se compose du mot anglais « free »
(libre) et du mot allemand « Arbeiter » (travailleur).
Contrairement aux niito,
qui en général faute d’études pendant trop longtemps et de séjours à
l’étranger, ces personnes ne commencent pas une carrière professionnelle après
le lycée ou l’université mais vivent généralement comme des parasites
célibataires chez leurs parents. Ils gagnent de l’argent en exerçant des
emplois demandant peu de compétences et mal payés, cette fois à l’image des niito.
Les freeter comme les
niito sont à la recherche d’une vie plus libre, avec plus de loisir et
plus de temps pour les amis et la famille. Mais dans un monde japonais où ce
n’est que le bon poste de travail et la vie en groupe qui comptent, les freeter
et les niito se trouvent rapidement rejetés, faute à leur vie
individuelle qui n’est pas encore acceptés dans la société actuelle.
Comme ils ne gagnent pas
assez d’argent, ils ne trouvent pas les moyens de sortir ou encore de fonder
une famille, mais doivent se laisser soutenir par leurs parents à la maison. Et
leurs anciens amis s’éloignent parce qu’ils ne veulent pas avoir affaire avec
des parasites qui se reposent sur les aquis des autres.
Les freeter
paraissent donc encore plus passifs dans leur volonté de changer la société que
les niito qui ont au moins essayé de se libérer en mettent le système
d’éducation en question ou en passant un certain temps à l’étranger.